Je reviens d’un après-midi d’accompagnement et je ressens la nécessité de me poser et de recueillir toute la richesse de ce que j’ai reçu.

Je suis toujours surprise et pleine de gratitude, à chaque rencontre, pour la confiance qui nous est faite en tant que bénévole. Nous ne sommes ni le personnel soignant, ni le psychologue, ni un membre de la famille ou un(e) ami(e) de longue date et cela permet peut-être plus de liberté pour se confier.

Je reçois avec beaucoup de respect, comme un précieux cadeau, ces tranches de vie évoquées : des inquiétudes, des blessures, des regrets, des interrogations face à la maladie et à la mort mais aussi des petites lueurs de joie, d’attention au présent.

Parmi tous ces visages, je perçois les combattants, les optimistes, les découragés, les inquiets…et parfois tout cela mélangé.

Si la parole peut se frayer un chemin pour le nommer, si une oreille se fait attentive pour le recevoir, j’ose imaginer que c’est un peu de réconfort pour avancer un pas après l’autre, au jour le jour, en gardant au cœur ce qui est vivant jusqu’au bout.

 

Témoignage de Maryline